Codé di Dona a au moins cinq fils musiciens. Ils jouent avec lui ou sans lui, au Cap-Vert ou aux Etats-Unis, toujours dans la veine du funaná qui s'est bien transformé depuis sa forme folklorique, d'animation, de fête locale, mais a gardé son rythme, après de brèves aventures synthétiques, les deux instruments de base, l'accordéon, ainsi que le ferrinho, reco-reco, ce coin de métal graté, martelé par un couteau, reviennent en force.

Le funaná à l'image de la langue qu'il emploit, le créole de Santiago, a gardé son ton volontiers frondeur, critique, acerbe en tout cas très affirmatif. Le funaná se danse à deux, l'un contre l'autre le mouvement des hanches est essentiel. Plus sur la musique capverdienne, allez donc visiter ce site: http://www.cvmusicworld.com .

Il est frappant de constater le développement spectaculaire des formes musicales originaires de l'île de Santiago (divers processus: électrification, commercialisation de la musique, orchestration, interprétation de registres traditionnels, introduction d'instruments contemporains - samplers, et réapparitions d'instruments traditionnels, hybridisation de genres différents) depuis l'indépendance (Cap-Vert- Arts). Cette dynamique remarquable semble répondre à l'attente d'une urbanisation de Praia, dans le sens de devenir un centre d'innovation. Toutefois, des musiciens issus de la population émigrée, notamment aux Pays-Bas et aux Etats-Unis ont également contribué à une hybridisation particulière des genres traditionnels.

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Cap-Vert
Arts
São Francisco. 2002. Codezinho