Beautés des femmes. On est tellement habitués à penser les femmes africaines comme soumises aux hommes. Peut-être parce qu'on écoute trop exclusivement les hommes, parce qu'on ne s'intéresse pas assez aux intimités quotidiennes entre les hommes et les femmes (encore une question qui touche aux relations concrètes que l'ethnographe entretient).

Ainsi, on a un peu de mal à cacher notre étonnement quand on observe ces femmes contraintes par les hommes, on les voit alors non seulement résister et tirer parti des coins qui s'ouvrent dans l'hégémonie de leurs pères, maris, frères, oncles, mais encore on les voit s'exprimer, critiquer, peser lourdement sur les décisions familiales et finalement prendre plaisir aux relations avec les hommes.

A observer les femmes et leur plaisir de la danse, il me semble percevoir ce plaisir de la dissolution dans les mouvements, une sorte de méthode pour sortir de soi, faire l'expérience d'être autre, ou de ne plus être soi... Pour moi, je peux dire que mes expériences de danse en Afrique, au Mali, au Mozambique ont changé ma perception de la danse en général, dans le sens d'une activité en soi.

 


Batteur du goupe. Section rythmique. Chimoio. 1998.

Mozambique
Scéance de varimba, première danse. Chimoio. 1998
Femmes vie quotidienne
Alter-égaux