Enfants
Cap-Vert

 

Imaginer l'enfance de quelqu'un. Imaginer ses occupations, sa couche, ses plaisirs, ses peurs, les contes et la magie qui peuplent ses pensées. Imaginer ses courses, ses refuges, ses friandises, les objets qui lui sont chers. Les moments qu'il n'oublie pas. Les personnes qu'il admire. Son héritage et ses futurs. (Mozambique- enfants)

Le Cap-Vert est un pays qui a la conscience et la volonté de "changer", de se "développer", le Mozambique aussi et l'Angola à l'heure actuelle également je l'espère. A propos de changement, on semble parfois confondre observation et désir, où n'est-ce là qu'une adaptation pragmatique à une réalité que l'on produit et pourtant nous dépasse? Cette idéologie du changement, de l'amélioration, emprunte divers véhicules, le "développement", la "modernisation", l'"updating", la "libéralisation", l'"ouverture", le "changement politique". Le désir de changement se fonde bien entendu sur une évaluation négative de ce que le "pays" est (du 'tiers-monde' par rapport au 'premier'), mais aussi de ce qu'on est comme personne. De même, la préoccupation pour le changement se projette-t-elle dans les enfants; cette figure de style donne un sens, alimente cette aspiration au droit, à la nécessité de changement.

Ainsi, les enfants sont les fleurs de la révolution encore en 1990. Sur les murs de Praia au cours de la première campagne électorale pluripartite, j'ai photographié sur les murs ces quelques mots: "Avant de voter, pense à ton fils".

 

Alter-égaux

 

musiques,